
A quoi s’attendre quand on commence ce chemin conscient de la spiritualité ?
Je dirais tout d’abord que c’est prendre ce miroir, celui de l’authenticité et de la vérité, et de regarder notre reflet comme jamais nous l’avons fait.
Nous voir, nous scruter, sous chaque facette, l’une après l’autre, à notre rythme, au fur et à mesure que nous les acceptons. Il y a toutes ces révélations, tous ces dénis qui s’effacent. Toutes ces fois où nous prenons notre courage à deux mains pour enlever des barrières qui nous révèlent des pans de notre histoire que nous avions oubliés et qui nous révèlent surtout NOUS, de plus en plus.
Encore une fois on se considère, on se juge, on se mesure… Mais cette fois-ci, dans ce cheminement qui se veut être celui de la guérison, on travaille au contraire à déconstruire toutes ces choses qui ont fait de nous qui nous sommes mais qui nous ont meurtris et nous ont fait saigner du plus profond de notre être.
On se regarde en face, sans filtres, pour la première fois de sa vie. Et là, on se retrouve face à un paradoxe :
On a peur de regarder ce qui fait nos qualités et notre beauté, car on est en train d’apprendre l’humilité. L’humilité est très subtile car la frontière est fine entre connaître de façon juste et équilibrée ce qui fait notre beauté et notre grandeur ; et se surestimer, se vanter, se comporter de façon orgueilleuse et arrogante. Pour moi, cela a été dur d’arrêter de me sous-estimer et d’arriver à trouver les mots pour dire qui je suis sous mon aspect positif sans avoir l’impression d’être narcissique.
En même temps, nous osons regarder pour la première fois encore, en face, nos défauts et notre laideur. Et vous savez quoi ? C’est ici que c’est magique ce fameux chemin spirituel.
C’est dans cette volonté de guérir que l’on affronte alors notre maladie : notre côté sombre. La perfusion de réflexion, de compréhension, d’acceptation, de pardon puis d’amour que l’on a piqué dans nos veines peut durer longtemps. Guérir de la vie humaine peut prendre du temps et même souvent toute la vie.
Et alors que l’on s’attend, en examinant nos défauts, à voir notre image dans le miroir s’enlaidir de plus en plus, conscients que jusque là on appliquait couche de maquillage sur couche de maquillage pour y masquer (surtout à nous-même, quand c’était soi-disant pour les autres), et bien… notre image s’embellit au contraire et nous grandissons même, nous nous apercevons que nous devons changer de miroir, pour un miroir encore plus grand et authentique.
Faire face à qui nous sommes vraiment est un chemin tortueux et difficile mais c’est bien celui là qui fait notre authenticité, qui justifie notre vécu, nos actes et les leçons apprises. Nous nous voyons enfin, à travers nos yeux, à travers notre âme et nous sommes beaux, chaque cicatrice nous magnifie et nous rend unique. Nous nous connaissons enfin et… nous nous aimons.
De là on comprend que si l’on ne s’aimait pas, alors nous n’avons jamais aimé quelqu’un correctement, que l’on portait un amour certes, mais un amour incomplet voir toxique aux autres.
Mais cela, c’est un autre grand chapitre de ce chemin spirituel tant édifié et tant moqué.
Ce que je veux que vous reteniez avec ce texte c’est que faire face à vos défauts et à tout ce qui est négatif en vous ne va pas vous enlaidir mais au contraire, va vous élever, vous magnifier et faire de vous une personne riche et rayonnante. Et enfin, vous allez AIMER, pour de vrai.
Bon courage, vous pouvez déjà vous féliciter sans retenue de commencer de chemin.
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